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Distilleries produisant du rhum agricole en Guyane

La Guyane est une région d’Outre-mer française située au nord-est de l’Amérique du Sud, dotée d’une importante ouverture maritime sur l’Océan Atlantique et de zones recouvertes par la forêt amazonienne. La canne à sucre y est cultivée depuis des siècles, et cette région comptait, près de 20 distilleries, dans les années 1930.

Le rhum produit en Guyane française, pour bénéficier de l’appellation « agricole », est soumis à un cahier des charges extrêmement strict, qui règlemente les conditions de culture (notamment l’irrigation, la croissance, ou encore l’interdiction de substances ayant une incidence sur la maturation de la plante) et de récolte de la canne à sucre, mais aussi le broyage et l’extraction du jus, la distillation ou la fermentation, ainsi que les procédés et la durée de l’élevage sous bois et du vieillissement.

Pour en savoir plus : l’arrêté du 22 janvier 2015 entérine ce cahier des charges et définit les conditions d’obtention de l’indication géographique « Rhum agricole de la Guyane ».

Localisation de l’unique distillerie sur la carte de la Guyane

La canne à sucre qui est récoltée pour être distillée, servant ainsi à l’élaboration du rhum, est cultivée près du territoire aux abords du fleuve Maroni, près de la frontière de l’état voisin, le Suriname. La distillerie est quant à elle située à :

Saint-Maurice
BP 47
97320 Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane)

Rhumerie Saint-Maurice

À ce jour, la distillerie Saint-Maurice, qui produit le rhum Toucan, est la seule encore en activité sur le territoire de la Guyane française. Elle cultive ses propres champs de cannes à sucre, les broie, en extrait le vesou, réaliser sa fermentation et sa distillation, créant ainsi une eau-de-vie de canne à sucre en tout point conforme à la stricte règlementation qui entoure la production de rhum agricole (tant du point de vue des qualités organoleptiques que du processus de fabrication).

Elle est située sur les berges du fleuve Maroni, dans la petite ville de Saint-Laurent-du-Maroni.

Cette rhumerie, dont Ernest Prévot est le propriétaire, succède à la distillerie du Rorota, laquelle avait été fondée un demi-siècle auparavant (en 1935) par Georges Prévot, avant de péricliter en 1988 pour finalement renaître grâce à Jean-Pierre Prévot en 1990 sous son nom actuel.

Les plantations de canne à sucre qui produisent le jus de canne (qui est l’unique ingrédient à partir desquels ce rhum agricole est confectionné) tirent parti de l’excellent climat équatorial guyanais, marqué par une pluviométrie abondante associée à un ensoleillement exceptionnel et des températures élevées toute l’année. Ces particularités climatiques, ainsi que la nature du sol, construisent la tipicité du rhum guyanais.

Cependant, les techniques de culture de la canne, ainsi que les procédés de coupe, de fermentation et de distillation ou d’élevage, issus d’une tradition récente, sont similaires à ceux que l’on peut trouver dans les distilleries des îles des Petites Antilles, également connues pour leur production de rhum agricole.

L’histoire de la Guyane est marquée par la culture de la canne à sucre et sa distillation.

D’ailleurs des investigations récentes et une recherche au cœur de l’histoire du pays atteste qu’une petite distillerie artisanale tenue par des bagnards aurait existé sur la commune de Saint-Laurent-du-Maroni, commune où l’unique rhumerie encore en fonctionnement est aujourd’hui située.